J'étais agenouillé et contre le mur, essayant de lutter contre le sommeil pour veiller sur ces deux garçons, quand ils commencèrent à se réveiller. Ils se levèrent doucement, puis quand ils se sont rendus où ils étaient, ils commençaient à paniquer.
- Merde ! Où je suis ?! Eden ! César !
- Ray ! Calme-toi !
- Je ne vous veux aucun mal, j'ai pris soin de vous quand vous étiez blessés.
- Comment on peut te faire confiance ?
- Parce qui si j'avais voulu vous tuer, ça serait déjà fait. Et je ne m'amuse pas à soigner des personnes pour après les tuer.
- Exact. Qui es-tu ? Mais attend ! Eden, César ! C'est une suprême ! Je ne savais pas que c'était possible.
- C'est mal poli de parler de moi comme si je n'étais pas là. C'est à vous de vous présenter, je pense, c'est la moindre des choses et m'expliquer pourquoi vous étiez blessés.
- On voyage constamment, ne savant pas où aller. On cherche quelque part où on serait bien. Mais au fil du temps, pour nous protéger, il a fallu qu'on tue des gens, et qui sème le vent, récolte la tempête. On est un mélange entre l'Amaroq et le Béhémoth. La force animale, que l'homme ne peut domestiquer.
- Eden, Ray et César c'est exact ? Dit je en tombant au profond des yeux ténébreux de César. Moi c'est Katherine, et je suis une suprême, je dois combattre une bête féroce pour récupérer le dernier fragment de ma force. Une sorte d'obligation traditionnelle.
- Oui, on en a entendu parler.
- Vous avez faim, je suppose ? Je vais aller essayer de chasser. Vous, vous vous reposez.
Je suis donc partie à la chasse, avec un arc et deux couteaux.
J'essayé de ne pas faire de bruit, j'étais en face d'une biche. Je ne voulais pas la tuer, mais je me rappelais à cet instant précis, les paroles de mon père, qui me disait qu'elles étaient bien belles, mais si tu ne les tuais pas, elles deviendraient nocives, et ne feront que se reproduire en millier. Visant d'un seul oeil le coeur de cette pauvre bête, lâchant ma flèche du bout de mes doigts, je l'avais eût.